DUERP en BTP : comment réduire les risques de chutes et de manutention ?

Le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels) est un outil fondamental pour assurer la sécurité des travailleurs du BTP. Ce secteur est particulièrement exposé aux chutes de hauteur et aux risques liés à la manutention manuelle, qui sont les premières causes d’accidents du travail dans le bâtiment et les travaux publics.

Selon les statistiques de l’Assurance Maladie, les chutes représentent près de 50 % des accidents graves sur les chantiers, tandis que la manutention manuelle est responsable de nombreux troubles musculo-squelettiques (TMS). Pour limiter ces risques, il est essentiel d’intégrer des mesures adaptées dans le DUERP, afin d’identifier les dangers et de mettre en place des actions de prévention efficaces.

Comment structurer un DUERP spécifique au BTP pour prévenir les chutes et les risques liés à la manutention ? Quelles mesures de prévention doivent être mises en place pour protéger les travailleurs sur les chantiers ? Découvrez les bonnes pratiques pour améliorer la sécurité et réduire les accidents.

1. Les risques de chutes et de manutention dans le BTP : une priorité à intégrer au DUERP

1.1 Chutes de hauteur : un risque majeur sur les chantiers

Les chutes de hauteur sont la première cause d’accidents mortels dans le secteur du BTP. Elles surviennent principalement lors de :

  • Travaux sur échafaudages mal sécurisés ou mal installés.
  • Interventions sur toitures ou charpentes sans dispositifs de protection collective.
  • Utilisation d’échelles ou d’escabeaux instables.
  • Déplacements sur des surfaces glissantes, instables ou encombrées.

Un DUERP efficace doit analyser chaque situation de travail en hauteur et définir des mesures de prévention adaptées, comme le port d’équipements de protection individuelle (EPI) et la mise en place de dispositifs de protection collective (garde-corps, filets de sécurité).

1.2 Les risques liés à la manutention manuelle

Dans le BTP, la manutention manuelle représente 30 % des accidents du travail et est la principale cause de TMS (troubles musculo-squelettiques). Les tâches les plus à risque incluent donc :

  • Le port de charges lourdes (sacs de ciment, parpaings, outils).
  • Les gestes répétitifs et les postures contraignantes.
  • Les vibrations prolongées lors de l’utilisation d’outils comme les marteaux-piqueurs.

Un DUERP bien structuré doit intégrer une évaluation détaillée des efforts physiques et des solutions pour ainsi réduire l’impact des tâches de manutention sur la santé des travailleurs.

1.3 Pourquoi intégrer ces risques dans le DUERP ?

Un DUERP bien conçu permet d’anticiper les dangers, de mettre en place des mesures de protection adaptées et de réduire le taux d’accidents sur les chantiers. Il doit donc contenir :

  • Une identification des risques spécifiques aux chutes et à la manutention.
  • Un plan d’actions détaillé pour réduire ces risques.
  • Un suivi des mesures mises en place pour en évaluer l’efficacité.

Un DUERP non mis à jour ou ne prenant pas en compte ces risques peut être sanctionné par l’Inspection du travail et exposer ainsi l’entreprise à une responsabilité en cas d’accident.

2. Comment réduire les risques de chutes sur les chantiers ? DUERP en BTP

2.1 Sécuriser les interventions en hauteur

DUERP BTP

Les chantiers doivent être équipés de protections collectives prioritaires avant toute intervention en hauteur. Ces dispositifs incluent donc :

  • Des garde-corps et filets de sécurité sur les toitures et échafaudages.
  • Des plateformes de travail sécurisées pour éviter l’utilisation excessive d’échelles.
  • Des harnais et longes antichute pour les interventions en hauteur.

Le DUERP doit préciser les consignes de sécurité obligatoires, comme l’interdiction des travaux en hauteur sans protection mais aussi la nécessité de vérifier l’état des équipements avant chaque utilisation.

2.2 Vérifier et entretenir les équipements

L’efficacité des dispositifs de sécurité repose sur leur bon état et leur conformité aux normes. Une évaluation régulière doit être intégrée dans le DUERP, incluant :

  • Une vérification quotidienne des échafaudages ainsi que les nacelles.
  • Un contrôle des points d’ancrage et des systèmes antichute.
  • Un entretien des échelles et plateformes élévatrices afin d’éviter tout risque de rupture.

Ces inspections doivent aussi être documentées et suivies, avec des responsables désignés pour garantir la conformité des installations.

2.3 Former et sensibiliser les travailleurs aux risques de chutes

Un travailleur formé est moins exposé aux accidents. Le DUERP doit donc prévoir :

  • Des formations obligatoires sur le travail en hauteur pour tous les salariés concernés.
  • Des sessions de sensibilisation aux bonnes pratiques (utilisation des EPI, respect des consignes de sécurité).
  • Des exercices de simulation pour savoir comment réagir en cas de chute ou d’incident.

Un employé formé à la prévention des risques contribue à réduire les accidents et améliore ainsi la culture de sécurité sur les chantiers.

3. Comment limiter les risques liés à la manutention manuelle ?

3.1 Réduire la charge physique des travailleurs

Pour diminuer les troubles musculo-squelettiques (TMS), il est donc recommandé de :

  • Limiter le poids des charges transportées, en utilisant des sacs et matériaux plus légers.
  • Utiliser des aides mécaniques (diables, grues, chariots élévateurs) pour réduire les efforts.
  • Adapter les zones de stockage pour éviter les déplacements inutiles et les ports de charge répétés.

Le DUERP doit identifier les postes les plus exposés aux efforts physiques et proposer ainsi des solutions pour réduire la contrainte musculaire.

3.2 Aménager les postes de travail

Un bon aménagement des zones de travail réduit les efforts inutiles. Les actions à intégrer dans le DUERP incluent donc :

  • Des plans de circulation optimisés pour limiter les déplacements lourds.
  • L’installation de postes de travail ajustables pour éviter les postures contraignantes.
  • L’organisation du stockage à hauteur d’homme pour éviter les levages excessifs.

3.3 Former les salariés aux gestes et postures adaptés

Les ouvriers doivent être formés aux techniques de levage et de port de charges pour réduire le risque de blessures. Le DUERP doit donc inclure :

  • Des formations régulières sur les postures de travail.
  • Des démonstrations pratiques sur l’utilisation des équipements d’assistance.
  • Un suivi des salariés exposés aux tâches répétitives, avec ajustement des méthodes si nécessaire.

Un ouvrier bien formé applique les bons réflexes et réduit ainsi considérablement les risques de TMS et de blessures musculaires.

Conclusion sur le DUERP en BTP

Un DUERP efficace dans le BTP doit donc intégrer des mesures précises pour réduire les risques de chutes et de manutention. L’identification des dangers, la mise en place de protections collectives et individuelles, ainsi que la formation des travailleurs sont des leviers essentiels pour améliorer la sécurité sur les chantiers.

Vous souhaitez optimiser votre DUERP et renforcer la sécurité de vos équipes ? Faites appel à un expert en prévention des risques professionnels pour mettre en place un plan d’action efficace et adapté à votre entreprise.

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